Thierry CHLEIDE
Compositeur
À l'issue de ses humanités gréco-latines, il entre à l'Institut interdiocésain de Musique d'Église et de Pédagogie musicale (l'IMEP) à Namur, où il remporte les prix d'orgue, d'harmonie et de
contrepoint. Il complète ensuite sa formation au Conservatoire de Bruxelles, où il obtient les prix de fugue et de composition. De 1976 à 1982, il enseigne dans différentes académies de musique,
pour arriver à la direction de celle de Bastogne en 1983, poste qu'il occupe toujours aujourd'hui. De 1992 à 1998, il a été en outre chargé de cours en contrepoint au Conservatoire de Bruxelles,
après avoir enseigné la même matière à l'IMEP et au Conservatoire de Liège. Comme organiste, il a déjà donné de nombreux concerts (qui l'ont parfois mené loin : il a inauguré l'orgue de la
cathédrale d'Ibagué en Colombie en 1996), et il est titulaire à l'Église décanale de Rochefort depuis 1981. Il est également très actif dans la défense de l'enseignement musical et dans le combat
qu'il faut mener sans cesse pour que la culture garde un place dans notre société, publiant des articles, participant à des colloques et collaborant à divers organismes oeuvrant dans ce sens. En
particulier, il est le président de l'Association de l'Enseignement Musical Subventionné (AEMS). Depuis l’été 2009, il occupe les fonctions de conseiller pour les
projets transversaux et les matières artistiques auprès de la Ministre Belge chargée des enseignements, Mme Marie-Dominique Simonet.
Si sa carrière de compositeur n'est pas encore très longue (la première oeuvre qu'il juge digne d'être citée date de 1986), il s'est déjà fait fait une certaine réputation dans ce domaine, ce
dont témoignent les commandes qui lui sont adressées et les récompenses qu'il a obtenues : ses variations pour cores intitulées Zone-en-ciel ont été primées au Concours international de
composition Valentino Bucchi à Rome en 1990, et ses Arianesques pour piano lui ont valu le Prix Arthur De Greef en 1992. L'évolution de son oeuvre révèle une réflexion permanentesur le langage,
qui lui a déjà fait explorer des techniques très diverses : sérialisme, modes à transpositions limitées d'Olivier Messiaen, "métatonalité" de Claude Ballif (sorte de compromis entre la tonalité
et l'atonalité, qui utilise la gamme chromatique de façon harmonique, en lui adaptant le principe de hiérarchie entre les sons du système tonal), etc. Il fait également des recherches dans les
domaines du rythme, de la forme et de l'intrumentation, notamment par l'usage de séries mathématiques ou, à l'inverse, de certaines techniques aléatoires.
Pièces instrumentales : Suite brève pour saxophone alto et piano (1986), Éclosion pour clavecin (1989), Zone-en-Ciel pour 11 archets (1988), Arianesques pour
piano (1989), Gyrondes pour quatuor de flûtes traversières (1996).
Pièces vocales : Les heures pour choeur mixte a capella (1987), Christalide pour soprano et orchestre (1990),
Pain de l'Espoir (recueil de chants liturgiques).
Thierry Levaux
(Dictionnaire des Compositeurs de Belgique du Moyen-Âge à nos jours)